samedi 21 mai 2011

Un jardin de charme - Sud ouest

Un jardin de charme - Sud ouest

Aux jardins de La Boirie, la suprématie des sauges délicates semble contestée par les grands hostas aux feuilles royales. Si les premières, qui ont fait la célébrité de ces jardins ouverts au public depuis quinze ans, ne fleuriront qu'aux portes de l'été, les seconds sont déjà en majesté avec de larges feuilles bigarrées.
De mai à septembre, ils se doteront de grandes hampes florales, blanches ou colorées, parfumées ou non, qui attireront, sans doute, les visiteurs.
Thierry Lecêtre, inventeur des jardins : « Je garde mon intérêt pour les sauges, souvent d'apparence modeste, mais toujours étonnantes. La preuve, je viens d'acclimater une sauge géante qui vient d'Afrique équatoriale ». De fait, haute d'un bon mètre, cette sauge-là est spectaculaire avec ses feuilles acérées.
« Les jardins sont toujours les mêmes - avec le même souci d'harmonie avec l'environnement local - mais de nouvelles plantes prennent peu à peu possession des lieux. »
Un véritable écosystème
Avec le temps, il s'est en effet créé un véritable petit écosystème : toute une faune - oiseaux, batraciens et poissons rouges - mais aussi de très nombreux insectes dont plusieurs variétés de papillons qui ont investi les lieux, et jusqu'à une furtive poule d'eau, qui crie son mécontentement à chaque intrusion dans son domaine.
Le matin et le crépuscule sont les meilleurs moments pour visiter le parc.
Les enfants pourraient même croire aux fées, près de la grande pièce d'eau, vers les 10 heures, quand l'eau goutte le long des feuilles et qu'un arc-en-ciel miniature s'accroche entre joncs, iris d'eau et papyrus.
Si en mars dernier, à la suite de Xynthia, Michel Baraton, jardinier en chef de Versailles s'est inquiété des éventuelles conséquences de la tempête pour les jardins de La Boirie, c'est bien qu'il s'agit d'un lieu unique, nourri par l'amour. Car le maître des lieux n'accueille entre ses vieux murs que des plantes pour lesquelles il s'est pris de passion.
« Je trouve mes plantes dans des bourses d'échanges, alimentées par des jardins botaniques ou les trouvailles d'amateurs. Mais c'est toujours suite à un coup de foudre ».

CORINNE PELLETIER


1 commentaires:

Gine a dit…

Bon article, bien élogieux ! J'espère qu'un plan de situation était joint que les intéressés puissent venir te visiter au crépuscule ... 21h sur Oléron, non ? Bon week-end et bises.